>
Stages de M2
>
Liste des stages proposés pour l’année 2020-2021
> Impact de l’obésité sur le contenu des vésicules extracellulaires présentes (...)
Impact de l’obésité sur le contenu des vésicules extracellulaires présentes dans les fluides utérins au cours de la fenêtre implantatoire chez la femme
proposé par Esther Dos Santos, UMR 1198 - BREED - Equipe RHuMA, UFR des Sciences de la Santé Simone Veil Université de Versailles St Quentin en Yvelines 78180 Montigny le Bretonneux
Projet de stage :
L’obésité qui se définit par un indice de masse corporelle (IMC) > 30 kg/m2 constitue un problème
majeur de Santé publique dans le monde. En France, la prévalence estimée de l’obésité est de 15%
(Obépi, 2012). L’obésité concerne toutes les catégories d’âge, notamment les femmes en âge de
procréer. Différentes données épidémiologiques démontrent clairement que les fonctions de
reproduction de la femme sont étroitement liées à son IMC. En effet, les chances de concevoir
spontanément un enfant sont diminuées de 5% pour chaque augmentation d’une unité d’IMC et de
manière plus générale, les femmes obèses ont trois fois plus de risques de ne pas concevoir
naturellement. L’impact de l’IMC sur la fertilité féminine semble, en partie, lié à un trouble de
l’implantation embryonnaire. L’implantation embryonnaire est un processus complexe qui implique
un dialogue interactif entre un endomètre réceptif et un blastocyste fonctionnel. Cette symbiose
nécessite une synchronisation spatio-temporelle préalable entre la différenciation du stroma utérin et
celle de l’embryon. La période où cette synchronisation est effective, définit les concepts de fenêtre
d’implantation (5 à 8 jours après ovulation) et de réceptivité utérine.
Différentes études très récentes ont démontré qu’un endomètre devient réceptif une fois qu’il sécrète,
entre autres, des vésicules extracellulaires (exosomes, microvésicules...), communément appelées
EVs. Ces structures stables contenant un large spectre de molécules bioactives dont des miRNA, des
ARNm, des lipides, des protéines (métalloprotéinases, protéines d’adhésion…) jouent un rôle crucial
de plate-forme de signalisation favorable à implantation de l’embryon.
D’autre part, il a été montré, chez la femme, que la surcharge pondérale entraîne, d’une part, une
modification du contenu des EVs plasmatiques (enrichissement en cholestérol et en mir27a, par
exemple) et, d’autre part, une augmentation du nombre (x 10) de EVs plasmatiques d’origine
adipeuse. A ce jour, le profil des EVs dans les sécrétions utérines de femmes obèses est
inconnu.
Dans ce contexte, nous souhaitons étudier l’impact de l’obésité sur le contenu des EVs d’origine
endométriale au cours de la fenêtre d’implantation. Pour cela, nous nous proposons de déterminer
le profil des EVs (quantité, répartition en tailles, contenu en miRNA, contenu en protéines) sécrétées
par l’endomètre dans la cavité utérine de femmes obèses et de le comparer à celui des femmes
normo-pondérées. Parallèlement, nous envisageons de réaliser des tests fonctionnels en testant
l’effet d’EVs sur les capacités de différenciation in vitro des cellules stromales endométriales (par
exemple, EVs issus d’endomètre de femmes normo-pondérées sur des cultures de cellules
endométriales de femmes obèses).
L’ensemble de ce travail devrait nous permettre de mieux comprendre les mécanismes
moléculaires impliqués dans le défaut de réceptivité endométriale chez la femme obèse.
Techniques mises en œuvre par le stagiaire :
Purification des EVs par chromatographie d’exclusion,
miRNome par RNAseq petits ARN,
Protéome par spectrométrie de masse,
Culture primaire de cellules endométriales humaines.




Documents joints
-
informations complémentaires (PDF - 305.3 ko)